
l'hypothèse du
sel...
C'est la première chose qui vient à l'esprit forcément !!!!!
tassel, "tas de sel, "ça parait très cohérent non ??? Pourtant, c'est
l'hypothèse la moins probable mais pourquoi pas !!!!
On sait que dans les marais salant, on appelle "tasselet" ou "tasselier"
le tas de sel de stockage.
Nos ancêtres auraient-ils été en rapport avec le sel ???? On ne sait
pas, mais il y a peut-être une piste. Quand on regarde géographiquement les
deux régions de Bretagne et de Normandie où se concentrait en grande partie le
nom "tassel", on peut se rendre compte qu'ils ont une histoire commune : la pêche
à terre neuve...
D'un coté, la majorité des ports de Paimpol à saint Malo et de
l'autre les ports de Harfleur à Dieppe, partaient à terre neuve depuis le 15ème
siècle.
L'on sait aussi que pour cette pêche il fallait beaucoup de sel
pour conserver le poisson...
En France, on récoltait le sel majoritairement du coté de
Guérande ou dans des mines de sel dans l'est de la France, mais l'on savait
aussi en récolter en Normandie, un exemple à Touques (14):
Pour concevoir du sel en Normandie, il faut utiliser un procédé
bien particulier que l'on peut décrire ainsi: la première
opération consiste à déverser de l'eau douce dans de grandes
cuves dans lesquelles on a superposé une couche de sable sur une
couche de paille. L'eau s'imbibe alors du sel contenu dans le
sable. On transvase ensuite cette eau, dite "brune" dans une
autre cuve, appelée "plomb" que l'on va chauffer durant environ
deux heures. Une fois l'eau entièrement évaporée, on récupère le
sel que l'on égoutte dans des paniers en osier de formes
coniques. Ainsi fabriqué, ce sel est ensuite entreposé dans le
grenier
La fabrication de sel à Touques remonte très vraisemblablement
au XIIIe siècle. À cette époque, on dénombre 52 salines qui font
de Touques le principal lieu de production de sel avec le Mont-Saint-Michel.
Malheureusement, le sel de Touques, bien que d'une pureté
remarquable, est un très mauvais conservateur. En 1656, le
nombre de salines chute à 24. Les Saulnier se font de plus en
plus rares et certains quittent même les lieux pour des contrées
lointaines.
anecdote:
" Sel de coussin," nom, dans la Seine-Inférieure, du sel qui
provient de morues pêchées à Terre-Neuve, et qui est employé
comme engrais au 19eme.
un peu d'histoire...........
1/ LA
NAISSANCE DE LA GABELLE.

La "faim de sel" qui sévissait et la
concentration de la production en un nombre réduit de points faisaient également
de ce produit une source privilégiée de cette recette fiscale, en France,
l'impôt sur le sel, ou gabelle, n'était au départ un droit de douane sur les
exportations. Mais en 1343, sous Philippe VI, il fut appliqué au commerce
intérieur . La gabelle s'éleva d'abord au quart du prix marchand de sel, puis fut
fixée arbitrairement, le plus souvent en fonction des dépenses de guerre des
souverains.
Elle est passée, selon J. Cl.Hocquet de 25% à
18% du prix du sel entre le milieu du XIVème siècle et 1790, date de son
abolition par la révolution. Pour s'en acquitter chaque sujet âgé de plus de six
ans était tenu d'acheter une certaine quantité de ce produit, vendu
exclusivement dans les magasins de l'état. En fait, ce système d'imposition
indirecte était fondamentalement inégalitaire : les catégories les plus
favorisées (Clergé , Noblesse, officiers jouissant du privilège de Franc-salé)
et certaines régions (Bretagne, Béarn, Boulonnais, etc) y échappaient
entièrement, certaines provinces, comme les vielles terres royales (dîtes pays
de "grande gabelle" ) portaient l'essentiel du fardeau, d'autres jouissaient
d'un tarif de faveur comme les pays de "petite gabelle" (Province, Dauphiné, Languedoc, etc).
2/
LA GABELLE SOUS L'ANCIEN REGIME.
A* Provinces de
grande gabelle
(carré rouge sur
carte suivante ).
Les habitants s'approvisionnent au
grenier et sont contraints à consommer "le sel du devoir destiné au pot
et à la salière".
Ce terme "grenier" désigne non
seulement l'endroit où le sel est entreposé et distribué, mais aussi,
l'ensemble des paroisses qui s'y approvisionnent et la juridiction qui
s'y rattache.
Ce grenier à sel avait un pouvoir
judiciaire car il devait régler les conflits et les délits attachés à la
distribution du sel. |
B*
Provinces de petite gabelle
( carré orange)
Ces pays s'approvisionnent en sel
méditerranéen et il n'y a aucune obligation d'achat. |
 |
D*
Provinces franches (carré vert)
Dans ces contrées, on fabrique le
sel.
La vente du sel y est libre.
La gabelle n'existe pas. |
.C*
Provinces de salines
(carré bleu foncé)
et de
quart bouillon (carré bleu clair)
Ici, on
trouve le sel "ignigène",
c'est à dire produit par cuisson de saumure.
Ce sel est taxé au quart de valeur payée
originairement par l'acheteur, d'où son appellation. |
E*
Provinces redîmées ( carré jaune)
Provinces qui ont été
exemptées, moyennant un rachat forfaitaire |
La gabelle est une
taxe sur le
sel
ayant existé en
France au
Moyen Âge et à l'
époque
moderne. Le mot vient de l'
italien
gabella (« taxe »), lui-même venant peut-être de l'
arabe
qabāla. Les
gabelous se chargaient de la récolte
de la gabelle.
Le principe général est le suivant : le sel
fait l'objet d'un
monopole royal. Il est entreposé dans des greniers à sel, où
la population l'achète déjà taxé. La gabelle représente, à
l'époque moderne, environ 6% des revenus royaux. Elle figure
parmi les taxes les plus impopulaires et a engendré une
contrebande spécifique, celle des « faux-sauniers ».
Elle est également à l'origine de soulèvements populaires. Le
plus important d'entre eux est probablement celui de
1542
à 1548,
suite à la tentative d'unification par
François Ier des régimes de la
gabelle : le
Bordelais, l'Angoumois
et la
Saintonge se révoltent. Des notables et le gouverneur
général de
Guyenne sont massacrés. Le
connétable
Anne de Montmorency rétablit l'ordre dans le sang, mais
Henri II doit fléchir et laisser les provinces revenir à
leur statut antérieur. Elles seront ensuite qualifiées de
« rédimées ».
Comme pour beaucoup de taxes et impôts royaux, la gabelle est
souvent « affermée », c'est-à-dire confiée à des intermédiaires
(les fermiers) qui avancent son produit au roi, à charge pour
eux de recouvrer les sommes dues par la population.
Pays de gabelle
La perception de la gabelle n'est pas uniforme. Elle dépend
des pays :
- les pays francs, exempts d'impôts, soit parce
qu'ils en sont dispensés lors de leur réunion au royaume de
France, soit parce que ce sont des régions maritimes.
- les pays rédimés qui ont, par un versement
forfaitaire, acheté une exemption à perpétuité .
- les pays de salins où l'État producteur de sel
peut percevoir directement le bénéfice de la vente du sel.
- le pays de quart-bouillon. Le sel y est récolté
en faisant bouillir le sable imprégné de sel de mer. Les
sauneries versent le quart de leur fabrication aux greniers
du roi.
- les pays de petite gabelle, où la vente du sel
est assurée par des greniers à sel, mais où la consommation
est généralement libre.
- les pays de grande gabelle, on doit y acheter
obligatoirement une quantité fixe annuelle de sel, ce qui
transforme la gabelle en un véritable impôt direct.
Histoire de la pêche à la morue à Terre-Neuve
Au Moyen Age, le poisson d'eau douce ou de mer tient
une part très importante dans l'alimentation. Avec le sel et le vin, le hareng
salé est la denrée qui donne lieu à l'un des trafics les plus intenses entre les
ports exportateurs de la mer du Nord ou de la Baltique et ceux des
côtes picardes et normandes.
Dans les premières décennies du XV siècle, La pêche à la morue devient
prépondérante et incite les flotilles de pêcheurs à prospecter des zones de plus
en plus à l'ouest de l'Atlantique septentrionale.
En 1412, une vingtaine de morutiers basques sont observés au large de
l'Islande. A partir de 1470, les expéditions furtives de pêcheurs européens vers
les bancs de Terre-Neuve semblent se multiplier.
|
|
Quatre ans après le retour triomphal de
Colomb, un navigateur italien Jean Cabot parti de Bristol, découvre
officiellement en 1497 les côtes de l'Amérique septentrionale et rend
compte de la prodigieuse richesse des eaux en bancs de poissons. Lors
d'un deuxième voyage, Cabot appellera Baccallaos ces terres, du nom de
grands poissons ainsi désignés par les " indigènes " (Indiens ou
pêcheurs européens ?). Or les Basques nommaient déjà Bakailu la morue. |
Dès les premières années du XV siècle, des ports
portuguais, mais aussi normands, bretons et basques (Cap-Breton en 1512) arment
pour les nouvelles terres : l'île de Terre-Neuve, le Labrador, les côtes qui
bordent le golfe du Saint-Laurent et l'île du Cap-Breton. Ces précurseurs seront
bientôt suivis par une flotte, inimaginable de nos jours, de bateaux de pêche
armés par des dizaines de port de la Manche et de l'Atlantique, lesquels veulent
profiter de cette manne, une ruée vers la morue, l'or des eaux terre-neuviennes.
|
|
Ces premiers terre-neuviers sont des
caravelles, dogres, galiotes, frégates, pinasses biscayennes, etc. Les
Basques emploient alors principalement la caravelle, un vaisseau à poupe
carrée et à quatre mâts verticaux. La traversée de l'Atlantique requiert
deux mois environ.
La concentration des bancs de morue qui trouvent une nourriture
abondante plus ou moins loin des côtes, conduit les premiers navires à
pêcher dès le début du XVI siècle de deux façons, voire de ces deux
manières à la fois :
- la pêche errante, les matelots pêchent à la ligne à main depuis le
bord du navire, celui-ci étant normalement en dérive sur les bancs.
- la pêche sédentaire, signifie que le navire reste mouillé dans le même
havre pendant toute la durée de la campagne qui s'échelonne du mois de
mai à la fin de l'été.
Certains des équipages basques s'adonnent à une pêche mixte, morue et
baleine. |
Vers 1660, les premiers colons français s'établissent à
Plaisance, sur les côtes sud-est de Terre-Neuve, qui ne tarde pas à devenir la
"capitale " de la colonie -fief des Basques et des Malouins.
En 1713, les traités d'Utrecht, qui mettent fin à la guerre de Succession
d'Espagne, font perdre à la France l'Acadie et toutes ses positions sur l'île de
Terre-Neuve, dont Plaisance. La perte de ces colonies amène le Royaume à
exploiter l'Isle Royale (île du Cap-Breton) et l'Isle de Saint-Jean (île du
Prince Edouard), ou à développer la pêche au Labrador et en Gaspésie. Par
ailleurs, les traités d'Utrecht accordent à la France un droit de pêche exclusif
et de sécherie sur une partie des côtes est et ouest de l'île de Terre-Neuve, à
condition que les pêcheurs français n'y aient pas d'établissement permanents et
quittent ces rivages à la fin de la saison de pêche. Les limites de ce French
Shore ou " Rivage Français " seront modifiées par le traité de Versailles en
1783, la partie occidentale étant prolongée vers le sud au détriment de la côte
orientale du French Shore qui sera réduite.
L'essor des chemins de fer et la fin du XIX siècle entraîne une extension
considérable des débouchés vers l'intérieur du pays. La demande augmente, et
pour répondre à ces énormes besoins, les techniques de pêche doivent
s'industrialiser - notamment avec l'utilisation des chalutiers à vapeur, dont le
rendement apparaît nettement supérieur à celui des voiliers. A partir de
1906-1907, la concurrence entre les chalutiers et les voiliers débute
réellement. Une vingtaine de chalutiers sont envoyés à Terre-Neuve en 1909, plus
d'une trentaine en 1920. Dès lors, la lutte tourne à l'avantage des vapeurs au
détriment des trois-mâts et des goélettes. Equipés d'un moteur, les grands
chalutiers mis en service vers 1930 ont un rendement moyen quatre à cinq fois
supérieur à celui des voiliers.
Les navires-usines de haute technologie suppléeront ces chalutiers mais auront
raison des bancs de poissons par une pêche trop intenssive et en appauvrissant
les fonds. En 1992, les Canadiens devront décréter un moratoire en raison
de la raréfaction de la morue. Un poisson qui, pendant cinq siècles avait fait
vivre des centaines et des centaines de miliers de pêcheurs et d'habitants du
littoral...
Dès 1504, les Bretons et les Normands venaient pêcher dans les eaux de
Terre-Neuve où la morue était abondante.
E
n 1497, les découvreurs
officiels de l'Ile de Terre-Neuve, furent les deux marins
vénitiens Jean et Sébastien Cabot, tous deux au service de
l'Angleterre, qui aperçurent également au cours du même voyage,
l'Ile du Cap Breton qu'ils ne dénommèrent pas. Il est
indiscutable que les Français n'arrivèrent pas loin derrière,
concernant le Labrador et l'Ile de Terre-Neuve. L'historien
Charles de la Morandière dans son Histoire de la Pêche
Française de la Morue dans l'Amérique Septentrionale, écrit
dans le premier volume de cet ouvrage : «En 1509, Thomas Aubert,
étant allé aux Terres-Neuves avec son navire þLa Pensée½ ,
appartenant au célèbre armateur dieppois Jean Ango, ramena sept
indigènes dont l'imprimeur Estienne nous a laissé une
description en latin.»
D'autre part un document conservé à l'Abbaye de Beauport fait
état d'un contrat passé en 1514 entre les armateurs bretons et
les moines de cette abbaye. Le contrat stipule un droit pour les
moines de toucher la dîme sur les morues pêchées en Bretagne, en
Islande et aux Terres-Neuves. Cette transaction fut
signée le 14 novembre 1514. Une autre preuve se trouve dans le
fait qu'en 1511, la Reine Jeanne d'Aragon lorsqu'elle confia à
Juan d'Agramonte, une expédition avec mission de découvrir les
Terres-Neuves, lui imposa l'obligation d'embarquer deux pilotes
bretons. C'est donc que les marins de cette province avaient la
réputation dans toute l'Europe de connaître le mieux les côtes
de Terre-Neuve. Il n'en aurait pas été ainsi s'ils n'avaient pas
été depuis des années, pratiques de cette côte. D'ailleurs
certains textes relatifs aux bretons sont très
caractéristiques.
C'est ainsi que le navire «La Jacquette», commandé par
Bertrand Meynier du port de Dahouet, fut armé pour les bancs de
Terre-Neuve en 1510. Cet armement nous est connu par un document
conservé aux archives de la Loire-Maritime, duquel il résulte
que «La Jacquette» après avoir fait campagne sur les bancs de
Terre-Neuve était allé livrer sa cargaison de morue à ROUEN puis
à Quilleboeuf. Au retour il y eut une révolte à bord, à la suite
de quoi, le Roi envoya son pardon aux pêcheurs en faute. Si
Dahouet armait en 1510 et Bréhat en 1514, on peut penser que les
autres ports bretons Paimpel et Binic faisaient de même.
retour menu